
La forêt des Cèdres de Dieu (arabe: Horsh Arz el-Rab) est l’un des derniers vestiges de l’ancienne forêt de cèdres du Liban qui recouvrait l’étage vegetal supérieur du Mont-Liban. Le site de la forêt des Cèdres est classé “réserve forestière” et, avec la vallée de Qadisha, il est inscrit par un comité de l’UNESCO sur la liste du patrimoine mondial depuis 1998.
La forêt est située sur le versant occidental du Mont-Liban sur le mont Makmel, entre 1 900 et 2 050 m d'altitude, à l'est du village de Bcharré. Elle est ainsi située dans l’étage montagnard de végétation du Mont-Liban, occupé également par le sapin de Cilicie. Elle contient environ 375 arbres dont deux seraient âgés de plus de trois mille ans et dix de plus de mille ans, les autres étant âgés de plusieurs siècles au moins.
Originaire du Liban comme son nom l'indique, le cèdre du Liban est un emblème national, que l'on retrouve notamment sur le drapeau du pays.
Les forêts de Cèdres du Liban, dans l'actuel Liban, ont été largement exploitées depuis l'antiquité pour les constructions des monuments sacrés (premier et second temple de Jérusalem) et des bateaux phéniciens, assyriens, romains et égyptiens. Le bois de cèdre a également servi à la confection de sarcophages et de tombeaux de par sa nature résistante et imputrescible.
Le cèdre, symbole du Liban, est considéré comme un arbre sacré, il est mentionné dans les trois grandes religions monothéistes (Islam, judaïsme et christianisme).
Il est cité dans la Bible comme étant utilisé par Salomon pour construire la charpente du temple de Jérusalem. Il est également mentionné dans les Psaumes:
- «La voix de l'Eternel brise les cèdres; L'Eternel brise les cèdres du Liban»;
- « Car les justes poussent comme le palmier, ils s'élèvent comme un cèdre du Liban » ;
«Les Cèdres du Liban, dit Lamartine, sont les reliques des siècles et de la nature…, les monuments naturels les plus célèbres de l’univers…, les vieux témoins des âges écoulés. Ils savent l’histoire de la terre mieux que l’histoire elle-même. Ils nous raconteraient, s’ils pouvaient parler, tant d’empires, de religions, de races humaines évanouis».
Le cèdre, dit l’Ecriture, c’est la gloire du Liban,
C’est un arbre de la famille des cenifrères, remarquable par son élévation, sa forme pyramidale et son port majestueux et pittoresque. Les botanistes distinguent trois variétés d’une même espèce: le cedrus Deodara, le cedrus Atlantica, le cedrus Libani.
Le cedrus Deodara, bois des dieux, est originaire de l’Himalaya; on le trouve aussi au Thibet.
Le cedrus Atlantica croit dans les montagnes de l’Atlas, en Afrique.
La troisième variété, c’est le cedrus Libani.
Sa tige généralement droite est couverte d’une écorce rugueuse et se termine par une fleche souvent incline. Elle peut s’élever jusqu’à plus de trente metres, sur son tronc de treize à quatorze metres de pourtour. Ses raciness s’enfoncent à une grande profondeur et l’attachent très fortement au sol.
Le bois est ferme, poli, rougeâtre, ou d’un blanc roussâtre, odoriférant, d’un grain serré, d’une pesanteur spécifique plus grande que le bois résineux d’Europe. Il a une saveur amère qui répugne aux vers, et à laquelle il soit son incorruptibilité.
Sa longévité est très grande. Il peut vivre des milliers d’années.
Du bois et du fruit du cèdre, se tire une résine appelée cedria et un liquide comme l’huile: cedrinum. Le cèdre exhale dans le feu une bonne odeur. Aussi les anciens le brûlaient-ils comme parfum dans les sacrifices, les purifications et les funérailles.